Période

La plantation des rosiers, si leurs racines sont nues, peut s’effectuer de la mi-Novembre à la mi-Mars.

Si les rosiers sont en conteneur, la plantation peut s’effectuer toute l’année, en évitant les périodes de sècheresse ou de gel.

Achat des rosiers

En jardinerie, il vaut mieux acheter les pieds à partir du mois de Novembre. Les producteurs de rosiers arrachent la totalité de leurs rosiers au début du mois de Novembre et les conservent toute la saison soit en chambre froide, soit en jauge. Pendant cette période, les pieds peuvent se dessécher.

Pendant l’hiver, période de repos végétatif, l’activité cellulaire de la plante se concentre au niveau des racines. C’est pour cette raison que le système racinaire des rosiers plantés tôt dans la saison, sera beaucoup mieux installé que celui des rosiers plantés plus tard.

Il faut éviter les rosiers dont les tiges sont de couleur noire ou marron (tiges mortes) et ceux dont l’écorce est fripée (signe que le rosier a souffert de sécheresse).

Il faut surtout éviter d’acheter des pieds dans un endroit chauffé, car les températures clémentes favorisent le développement précoce des bourgeons et compromettent ainsi, en cas de gel, la reprise du pied.

Choix de l’emplacement

Il est déconseillé de planter un rosier à un emplacement où il y en a déjà eu.

En effet, le sol peut être appauvri en nutriments et le pH acidifié. De plus, si le rosier précédent est mort de maladie, il peut subsister dans le sol des germes, des parasites ou des spores qui infecteront le prochain pied.

Dans ce cas, il est indispensable de changer la terre sur une profondeur de 70 cm et un diamètre de 50 cm et ce, de préférence un mois avant la plantation pour que le sol se tasse naturellement.

Plantation

Préparer le sol

Pour les rosiers, une bonne terre se rapprochant du PH 7, dite « terre franche » ou « terre à blé » est idéale pour la plantation des rosiers.

Sol calcaire

Si votre sol est calcaire, cela favorise la chlorose. Il est donc important d’y remédier en incorporant des matières qui acidifient légèrement celui-ci ou supprime momentanément le calcaire (terre de bruyère ou terreau).

  • Arroser avec du vinaigre d’alcool pur et enlever le dépôt qui se forme à la surface du sol. Refaire cette opération si le rosier se met à chloroser (jaunissement des feuilles).
  • Saupoudrer légèrement de soufre (2 à 300 g / m2), on change aussi légèrement le PH (degré d’acidité) du sol.

Emplacement déjà utilisé pour des rosiers

Si vous souhaitez planter un rosier à un emplacement où il y a déjà eu des rosiers, un terrassement est utile, le rosier émettant des toxines.

  • Faire un trou de 70 cm de profondeur sur 40 cm de diamètre et apporter de la bonne terre. Le trou de plantation doit être d’au moins 35 cm de profondeur Ce travail doit être effectué si possible un mois avant la plantation pour que le sol se tasse naturellement.
  • Avant de reboucher le trou de plantation, incorporer un engrais de fond qui servira au végétal de nourriture dans les futures années (corne broyée, laine naturelle, os, plume).
  • Par dessus ces engrais de fond, mettre une couche de terre afin que ceux-ci ne touchent pas les racines à la plantation.

Il ne faut jamais planter quand il gèle.

 

Préparation du rosier

Il ne faut pas forcément tailler très court un rosier avant de le planter : pour des rosiers vigoureux, garder 5 à 6 yeux et pour les rosiers buissons classiques, 3 yeux.

ATTENTION : il est conseillé de laisser 2 yeux supplémentaires lors de la plantation, yeux qui seront rabattus à la fin du mois de Février, lorsque l’hiver sera passé.

Il n’est pas nécessaire de tailler les racines très courtes. Lorsque les rosiers sont achetés directement aux producteurs, ils ne sont pas habillés et leur système racinaire est long, non desséché. Il suffit donc d’enlever les racines desséchées ou blessées avant de planter le pied.

IMPORTANT : Il faut que le volume du système racinaire soit équivalent à celui de la partie végétative.

L’habillage, c’est-à-dire la coupe des racines et des tiges, est en fait une adaptation due aux méthodes commerciales de conditionnement des rosiers dans des petits formats.

Avant de placer le rosier, il faut tailler les racines trop longues. Il est également conseillé de praliner le système racinaire : il suffit de le tremper jusqu’au collet dans une boue assez liquide constituée de terre argileuse, de terreau (à base de tourbe) et d’eau. Cette mixture est gorgée d’eau (l’argile et la tourbe absorbent beaucoup d’eau) et va se coller sur les parois cellulaires des racines du plant en le protégeant ainsi contre le dessèchement.

Mise en terre

Lorsque le trou est creusé, la terre est aérée et semble prendre un plus grand volume. Au bout d’un mois, elle sera revenue à son volume initial. Pour que le rosier planté arrive au bon niveau, on ajoute 15 cm de terre. Le collet doit être enterré d’environ 1 cm. Il faut ensuite tasser modérément.

Dans un premier temps, il faut former une cuvette qui servira à retenir l’eau d’un arrosage copieux (10L d’eau par pied). En effet, cet arrosage sert d’une part à éviter le dessèchement, et d’autre part, à éliminer les poches d’air éventuelles et à bien coller la terre aux racines.

Dans un deuxième temps, lorsque l’eau a été absorbée, il est souvent recommandé de recouvrir le pied du rosier d’une butte de terre de 10 cm. Cette butte protège les branches et le rosier du gel, et elle peut être enlevée dès les premiers bourgeons du printemps. Il est également possible de protéger le pied par un paillage ou par des feuilles, qui présentent tous deux l’avantage de permettre le drainage des eaux de pluie, en plus de protéger contre le gel.

Cas particuliers

Les rosiers de plus de 20 ans peuvent être transplantés si certaines précautions sont respectées : à la fin de la période de végétation, la souche peut être déplantée et nettoyée des éventuels parasites ou moisissures. Il est nécessaire de prendre soin lors de l’arrachage, à ne pas éclater la souche. Il faut lui faire un habillage sévère et lors de la replantation, arroser avec un produit riche en hormones favorisant la rhizogenèse.

Si vous voulez planter un rosier liane à côté d’un arbre, le système racinaire du rosier va entrer en concurrence avec celui de l’arbre déjà bien implanté. Pour contrôler l’arrosage, il suffit de placer le rosier dans un grand conteneur au fond évidé, au pied de l’arbre : les racines de l’arbre ne perceront pas le conteneur avant un an. Au bout d’un an, vous pourrez enlever le conteneur, par exemple en coupant un côté, sans perturber le système racinaire du rosier. En un an, le rosier aura eu le temps de développer son système racinaire et sera moins vulnérable.

Entretien et fertilisation

Les rosiers sont très gourmands. Il faut bien les nourrir chaque année.

Il existe deux types d’engrais : les engrais chimiques et les engrais organiques.

Dans le cas des engrais chimiques, il est nécessaire d’apporter au rosier des éléments en deux phases :

  • au printemps, de l’azote pour la croissance, de l’acide phosphorique pour la couleur et des oligo-éléments pour catalyser les fonctions physiologiques.
  • à l’automne, de la potasse pour réduire les entre-nœuds et aider la plante à résister contre la sècheresse et le froid. Il est préférable de choisir des engrais à lente solubilisation : ce sont des engrais enrobés qui permettent une diffusion progressive des éléments nutritifs.

Dans le cas d’engrais organiques, l’apport se fait essentiellement à l’automne : un amendement humique complété d’un apport minéral (de l’azote apportée par exemple par la corne torréfiée et de la potasse) peut s’avérer suffisant.

Il faut également bien surveiller l’arrosage des jeunes pieds de rosiers durant l’année de plantation. Par temps sec (été comme hiver), il doit être copieux et se faire à la base du pied.