Bien que de nature assez résistante, les rosiers restent confrontés aux insectes et maladies et il est nécessaire de faire appel à des traitements chimiques ou biologiques pour enrayer les parasites.

A la Roseraie du Val-de-Marne, la collection comporte un certain nombre de variétés anciennes très sensibles, notamment aux maladies cryptogamiques (oïdium, marsonina, rouille), qui sont autant de foyers de diffusion des maladies. Ce phénomène est amplifié par la densité de plantation, obligeant à des traitements rapprochés pour enrayer les attaques générales et le risque de disparition des variétés.

Ces mesures sont confortées par des méthodes culturales préventives (suppression des parties végétales mortes, enlèvement de feuilles, brûlage des rameaux atteints, traitement au cuivre hors période de végétation).

Description des parasites

Insectes
- Vers blancs : ils s’attaquent aux racines, faisant faner puis dépérir le rosier.
- Pucerons : pour la plupart verts, ils se rencontrent surtout à l’extrémité des tiges, sur les parties tendres du rosier. La chaleur favorise leur développement.

Acariens
- Tétranyques tisserants : de couleur jaune ou rouge orangé, ils sévissent surtout en atmosphère chaude et sèche. Ils tissent de fines toiles à la face inférieure des feuilles.

Maladies cryptogamiques
- Oïdium : feutrage blanc sur les deux faces des feuilles, les jeunes extrémités, les pédoncules et les boutons floraux, qui apparaît de mai jusqu’à la fin de la végétation et hiverne sur les rameaux atteints.
- Maladie des taches noires (marsonina rosae) : taches noires sur les feuilles, pouvant atteindre 10 mm et parfois entourées d’une zone violacée. Lorsque les taches confluent, le limbe jaunit et les feuilles tombent. Le parasite sévit à partir de la mi-juin et peut entraîner la chute des feuilles dès la mi-juillet.
- Rouille (phragmidium subcorticium) : petites taches anguleuses sur la face supérieure des feuilles et petites pustules orangées sur la face inférieure, apparaissant dès la fin de l’été et persistent dans les feuilles tombées prématurément.

Précautions pour éviter les maladies

- Choisir les variétés de rosiers (certaines sont très résistantes)

- Choisir un sol bien adapté et une bonne exposition. Cf Choisir et préparer son sol

- Pratiquer une rotation des cultures ou le voisinage de plantes amies

- Eviter tout excès ou manque d’eau et d’engrais

- Eliminer les feuilles sèches et les déchets de taille par brûlage

- Appliquer un traitement préventif à base de cuivre en début d’hiver ou au printemps avant le démarrage des bourgeons pour supprimer le maximum de maladies cryptogamiques, et un traitement à base d’huile en hiver pour éradiquer les larves d’insectes

Lorsque le parasite est là…

Si l’attaque est de moindre ampleur, un traitement biologique est encore possible.

Si l’attaque est importante, des produits chimiques seront nécessaires. Dans ce cas, il est conseillé de suivre les règles suivantes :

- Utiliser l’appareil adéquat (pour les produits liquides, il existe différentes sortes de pulvérisateurs ; ne pas utiliser le même que pour le désherbage).

- Respecter les doses prescrites par le fabricant (pour les produits en flacons, un doseur est souvent fourni).

- Veillez à la compatibilité du mélange insecticide/fongicide.

- Se protéger lorsqu’on effectue le traitement (gants, lunettes, chapeau, vêtements lavables, masque).

- Traiter tôt le matin ou le soir pour éviter les brûlures.

- Ne pas traiter un rosier qui a soif.

ATTENTION : La mention « emploi autorisé dans les jardins » est obligatoire pour les produits destinés à un usage amateur. Elle est une preuve que ce produit a été fabriqué dans un souci de protection de la santé de l’utilisateur et de respect de l’environnement. Cependant, il importe de bien lire la notice car certains produits peuvent présenter des risques : irritants (signalés par un « Xi » sur la notice), nocifs (Xn), corrosifs (C), explosifs (E), comburants (O), inflammables (F) voire très inflammables (F+).